Cet article porte sur le traitement des effluents hospitaliers, c’est-à-dire des eaux usées provenant des hôpitaux, qui contiennent souvent des produits chimiques et des micro-organismes dangereux. En raison de la diversité des soins prodigués, ces eaux peuvent être particulièrement polluées. L’étude se concentre sur la technique d’électrocoagulation, un procédé efficace et peu coûteux qui utilise l’électricité pour éliminer les impuretés et les agents pathogènes présents dans les eaux. L’objectif est d’examiner son efficacité pour traiter les effluents des hôpitaux de la région de Casablanca-Settat et proposer une solution pour protéger l’environnement, la santé publique, et préserver les ressources en eau.
Informations sur l’étude
Cet article présente l’étude scientifique intitulée « Electrocoagulation treatment of hospital effluent in the Casablanca-Settat Region of Morocco », publiée en mai 2023.
Cette recherche a été menée par les personnes suivantes : Sanaa Deblija, Bouchaib Bahlaouan, Nadia Boutaleb, Jamila Hassoune, Tarik Foughal, Mohamed Bennani et Said El Antri.
Les auteurs de cette étude sont affiliés aux institutions académiques suivantes : Université Hassan II de Casablanca (Maroc), Instituts Supérieurs des Professions Infirmières et Techniques de Santé (ISPITS) de Casablanca (Maroc) et Institut Pasteur de Casablanca (Maroc).
Lien de l’étude : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1944398624010129
Sujet de l’étude et paramètres
L’article aborde l’électrocoagulation comme un procédé de traitement des effluents hospitaliers, particulièrement utile pour éliminer les contaminants chimiques et biologiques présents dans les eaux usées. En ce qui concerne la mesure de l’efficacité, l’étude examine principalement des paramètres tels que la turbidité, la demande chimique en oxygène (DCO), la demande biochimique en oxygène (DBO) et la concentration en métaux lourds dans les eaux traitées.
En ce qui concerne les paramètres opérationnels de l’électrocoagulation, les chercheurs mesurent la densité de courant (en A/m²), un paramètre clé qui influence l’efficacité du processus. Plusieurs densités ont été testées pour identifier celle qui permettrait de maximiser la réduction des polluants.
Ainsi, l’étude analyse ces paramètres pour optimiser le procédé et obtenir les meilleurs résultats de purification, tout en surveillant les principaux critères de qualité de l’eau.
Résultats de l’étude
L’étude montre que l’électrocoagulation est une méthode très efficace pour le traitement des effluents hospitaliers, avec des taux d’élimination élevés pour plusieurs polluants. À une densité de courant de 142.85 A/m², elle permet de réduire la turbidité de plus de 94%, la demande biochimique en oxygène (DBO₅) d’environ 67%, et la demande chimique en oxygène (DCO) de 97%. Les nitrates, nitrites, matières en suspension et orthophosphates sont également éliminés à des taux supérieurs à 80-95%. En augmentant la densité de courant à 285.71 A/m², l’efficacité du traitement s’améliore encore, atteignant jusqu’à 98% de réduction pour certains paramètres. Ces résultats confirment que l’électrocoagulation est une solution prometteuse pour traiter les eaux usées hospitalières.
Conclusions de l’étude
En somme, cette étude démontre le potentiel de l’électrocoagulation comme méthode de traitement des eaux usées hospitalières, une technologie qui offre une solution prometteuse pour réduire la pollution tout en étant économique et efficace. En utilisant l’électricité pour éliminer les contaminants, ce procédé peut contribuer à une gestion plus durable des effluents produits par les hôpitaux. De plus, étant donné l’importance croissante de la préservation des ressources en eau, cette technologie pourrait avoir un impact positif dans le cadre d’une gestion plus responsable de l’eau, en particulier dans les régions où les ressources en eau sont limitées ou sous pression. En intégrant de telles solutions dans la gestion des eaux usées hospitalières, on pourrait non seulement protéger l’environnement, mais aussi améliorer la qualité des ressources en eau disponibles pour les communautés.